Chapelle expiatoire (Paris)

Qualifié par Chateaubriand comme étant "peut être le monument le plus remarquable de Paris", la chapelle expiatoire trône au coeur du 8ème arrondissement Paris. C'est à Louis XVIII que nous devons la chapelle expiatoire. Les travaux débutèrent, selon ses souhaits, le 21 janvier 1815, date anniversaire de la mort de son frère Louis XVI. Mais c'est en 1826, sous le règne de Charles X que le monument mémoriel fut achevé.

Voulue dans un style architectural néoclassique, la chapelle expiatoire a été édifiée, selon les souhaits de Lous XVIII, sur le site du cimetière de la Madeleine en hommage aux victimes de la Révolution française. Elle se dresse en effet là où furent notamment inhumés les corps de Marie-Antoinette et de Louis XVI.

Situé non loin de la place de la Révolution (actuellement place de la Concorde) où se déroulait la plupart des exécutions sous la Terreur, le cimetière de la Madeleine était l'un des lieux privilégiés d'inhumation des victimes de la guillotine, y conduire les corps rapidement permettait notamment de rendre moins visible les morts aux yeux de la population. Aux côtés du couple royal, on y enterra notamment Olympes de Gouges, La Comtesse du Barry, Charlotte Corday, les 22 Girondins exécutés lors de la journée du 10 août 1792...

 En 1794, le cimetière est fermé par le Comité de salut public. Il passe alors de propriétaire en propriétaire jusqu'à son rachat par le magistrat royalliste Louis Desclozeaux qui, résidant à proximité du cimetière de la Madeleine, avait pris soin de noter l'emplacement du lieu exact de l'inhumation de Louis XVI. En 1815, grâce à ses indications, et à la faveur de la monarchie restaurée, les corps de Louis XVI et de Marie-Antoinette sont exhumés. Le 21 janvier 1815, 22 ans après la mort du Roi, les corps peuvent ainsi être transportés à la nécropole royale de la Basilique de Saint-Denis. Le même jour, Louis XVIII pose la première pierre du monument destiné à expier les péchers de la révolution, à l'endroit même où son frère fut enterré. L'architecture du monument est confiée à Pierre Fontaine, architecte officiel de tous les régimes du Consulat au Second Empire. La construction s'achèvera 11 ans plus tard, sous le règne de Charles X.