1er novembre 1628 : Louis XIII entre dans La Rochelle, fin du siège de la ville.

A la faveur de l'Édit de Nantes d'Henri IV en 1598, La Rochelle est devenue une place forte du protestantisme en France. Mais, en 1627, place de sûreté aux mains du parti Huguenot, soutenue notamment par les anglais, la ville de La Rochelle est perçue comme une menace pour le pouvoir royal.

Craignant que La Rochelle serve de base-arrière à une conquête protestante de la France, la décision est prise par Louis XIII et Richelieu de reprendre la ville. Le Cardinal de Richelieu prend, lui-même, le commandement militaire de cette opération et installe le siège en septembre 1627, après avoir eu connaissance de l'installation du Duc de Buckingham sur l'Ile de Ré en juillet 1627. Ce dernier est chassé de l'île et battu en mer en novembre 1627, une défaite le contraignant à se retirer en Angleterre et qui permet à Richelieu d'installer un barrage au large de La Rochelle. La construction de cette digue empêche tout ravitaillement de la ville depuis la mer, les accès terrestre étant déjà coupés. A plusieurs reprises les anglais tentent de venir en aide à la ville de La Rochelle, mais chacune de ces tentatives est vaine. En septembre 1628, il est décidé de faire sortir de la ville les "bouches inutiles" (femmes, enfants, vieillards...) mais l'armée royale les tient à distance, n'hésitant pas à faire feu.

A cours de vivres et sans espoir de secours, La Rochelle annonce sa capitulation le 28 octobre 1628 après plus d'une année de siège qui aura décimée la population de la ville (on estime à environ 5 500 survivants sur une population qui comptait 28 000 habitants). Le 1er novembre 1628, Louis XIII entre victorieux dans la ville et défini, dans un édit du 3 novembre, les conditions de réddition de la ville qui prévoient notamment la réinstauration de la liberté de culte aux catholiques, le maintien du culte réformé ou encore la reconstruction des églises aux frais des habitants de la ville.

Allégorie, Louis XIII recevant les clés de La Rochelle