1er octobre 1791 : l'Assemblée nationale législative se réunit pour la première fois

Le 1er octobre 1791 se tient la première réunion de l'Assemblée nationale législative. Cette assemblée, dont les députés ont été élus au suffrage censitaire masculin lors des élections s'étant déroulées de la fin août à début septembre 1791, et qui siège dans la salle du Manège du Jardin des Tuileries à Paris, a pour objectif de mettre en oeuvre la Constitution de 1791.

C'est ainsi d'un nouveau régime politique, celui de la monarchie constitutionelle, dont se dote la France. Si l'on pense, alors, que ce régime parviendra à mettre fin à la Révolution en apaisant la situation politique de la France, rapidement naissent dissenssions et oppositions.

D'abord, les députés de l'Assemblée constituante, s'ils se sont interdits de se présenter aux élections, mettent sous surveillance cette nouvelle Assemblée nationale et, à l'instar de Robespierre, s'investissent au sein des clubs révolutionnaires de la capitale. Par ailleurs, Louis XVI n'est que peu favorable à ce régime de la monarchie constitutionnelle. Il espère pouvoir saisir l'occasion de paralyser la gouvernance de la France et de réinstaurer, par la même occasion, l'Ancien Régime.

Tout juste entrée en fonction l'Assemblée nationale législative semblait ainsi, déjà, vouée à un certain échec. Le nouveau régime ne parvient pas à stabiliser et à pacifier la situation politique de la France (soulèvement des Aristocrates d'Avignon, division entre les prêtres réfractaires et les prêtres assermentés...) et la situation économique ne semble pas, non plus s'améliorer (augmentatation des prix et pénurie de biens de premières nécessités conduisent à des émeutes). A tendance libérale l'Assemblée nationale refuse de prendre des mesures interventionnistes, et se coupe ainsi d'une partie du peuple. Au sein de l'Assemblée naissent rapidement des divisions et les députés se divisent en trois groupes (Feuillants, Impartiaux et Girondins). Le roi se joue de ses divisions et tente d'exacerber les tensions, espérant que la paralysie politique pourrait entraîner un retour à l'Ancien Régime. De plus, la politique guerrière débutée en 1792 afin de vaincre les ennemis extérieurs de la Révolution s'apprêtant à soutenir Louis XVI, s'avère être un échec.

Les troupes françaises parviendront, néanmoins, à éviter l'invasion. Mais, à l'été 1792, un soulèvement populaire conduira à la fin de la monarchie. Face à ce mouvement, l'Assemblée nationale législative est contrainte d'appeler la formation d'une nouvelle assemblée constituante et se sépare le 2 septembre 1792. Dés le lendemain, la nouvelle assemblée proclamera l'avènement de la République.