30 septembre 1681 : Strasbourg capitule devant Louis XIV

Si les traités de Westphalie qui ont mis fin à la Guerre de Trente ans en 1648 à la suite de la défaite du Saint Empire romain germanique prévoyaient le rattachement à la France d'une grande partie de l'Alsace, certains des territoires alsaciens se trouvaient exclus de ces accords. C'est le cas notamment de la République de Mulhouse qui conservait son statut de ville indépendante, ainsi que de Strasbourg, ville libre impériale.

Louis XIV n'a eu de cesse d'étendre son influence, en particulier à la suite des traités de Nimègues, faisant entrer dans le ressort de sa souveraineté plusieurs territoires, notamment en Alsace et Bourgogne-Franche-Comté. Fort affaibli, le Saint Empire ne peut alors qu'enregistrer les protestations des princes déchus de leurs territoires par Louis XIV, sans qu'il puisse agir d'une quelconque manière.

En 1681, Strasbourg, par sa situation géographique et son rayonnement, devient un objectif de Louis XIV. Le 28 septembre 1681, la ville est entourée par les armées de Louis XIV, fortes d'au moins 20 000 hommes. Strasbourg est bien incapable de se défendre. Débute alors des négociations qui dureront deux jours ; deux jours à la suite desquelles Louvois entre dans la ville et en prend possession au nom de Louis XIV. La cathédrale est alors remise aux catholiques et, symboliquement, une partie des fortifications est détruite. Louis XIV fera son entrée dans la ville quelques jours plus tard.

Louis XIV reçu par le magistrat de Strasbourg en 1681