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France Focus
24 septembre 2019

24 septembre 1853 : La Nouvelle-Calédonie devient française.

C'est en septembre 1774 que le navigateur-explorateur britannique James Cook découvre, au coeur du Pacifique, une terre encore inconnue des européens. Il met pied à terre et nomme cette île Nouvelle-Calédonie, en référence à l'Écosse (la Calédonia est le nom latin de l'Écose britannique). En 1840, les missionaires de la Société missionaire de Londres arrivent en Nouvelle-Calédonie, dans le cadre de leur vague de christianisation des populations du Pacifique. Ils sont rapidement chassés de plusieurs îles mais parviennent, néanmoins, à s'étalir avec plus de succés dans la province des Iles Loyauté. A la fin de l'année 1843, la France débarque, elle aussi, dans l'archipel néo-calédonien, un groupe de missionnaires de la Société de Marie. En 1847, la mission est chassée par les Kanak, mais parvient, en 1848, à s'implanter sur l'île des Pins.

A la moitié du XIXème siècle, la France de Napoléon III cherche à reconstituer un empire colonial, qu'elle avait perdu en grande partie par le Traité de Paris de 1763 à la suite de sa défaite lors de la Guerre de Sept ans. Napoléon III est alors désireux d'accentuer la présence française dans le Pacifique. C'est ainsi que le 24 septembre 1853 le contre-amiral Febvrier-Despointes déclare prendre possession, au nom de la France, de la Nouvelle-Calédonie. Près d'un an plus tard, en juin 1854, les militaires français investissent la Grande-Terre et y fondent Port-de-France, destiné à être le chef-lieu de la colonie. La ville, afin d'éviter la confusion avec la capitale martiniquaise Fort-de-France, sera rebaptisée Nouméa en 1866.

Mais l'implantation française en Nouvelle-Calédonie n'offre que peu d'autres choses que son emplacement géographique au coeur du Pacifique. Les ressources et les capacités d'exploitation des terres sont faibles. Le gouvernement impérial décide de transformer l'île en camp de prisonnier en mai 1864 qui accueille, notamment, de nombreux condamnés ayant participé à la Commune de Paris en 1871. Jugé trop peu contraignant, le bagne de Nouvelle-Calédonie est fermé en 1887.

La fin du XIXème siècle et le débt du XXème siècle est marqué par une implantation plus importante de la population européenne, encouragée notamment par la découverte de gisement de nickel. Progressivement, la population immigrante depuis l'Europe se fait plus nombreuse que la population Kanak. Il s'ouvre alors plusieurs conflits entre ces deux populations. Les Kanak tentent de se soulever à plusieurs reprises comme en 1871 ou en 1917 contre l'administration coloniale mais sont à chaque fois victimes de répressions. En 1931 certains sont emmenés à Paris afin d'être exposés, dans un enclos, au Jardin d'Acclimatation dans le cadre de l'exposition coloniale.

Après avoir servie de base arrière à la flotte américaine durant la Seconde Guerre Mondiale, connaît une croissance importante dans l'Après-Guerre, soutenue notamment par l'exploitation du nickel. Dans les années 1980, les tensions entre les indépendantistes et la France deviennent sont  leur plus haut niveau et se transforment en révolte. En avril 1988, la prise d'otage de la gendarmerie d'Ouvéa par des indépendantistes Kanak est sévèrement réprimés. Le gouvernement français et les indépendantistes parviennent, tout de même, en juin 1988, à signer les Accords de Matignon prévoyant la mise en palce d'un statut transitoire octroyant une large autonomie à la Nouvelle-Calédonie pour une période de dix années devant se conclure par un référendum sur l'indépendance de l'archipel. En 1998, les Accords de Nouméa repoussent la date du référendum, mais confèrent à la Nouvelle-Calédonie une autonomie plus importante encore. Le référendum de novembre 2018 a donné une majorité (environ 56% de votants) au défenseur du rattachement de la Nouvelle-Calédonie à la république française. Deux autres référendum, selon les termes des accords de Nouméa, devraient être organisés dans les années à venir afin de confirmer, ou d'infirmer, ce souhait.

 

Noumea1866

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