13 septembre 1515 : Bataille de Marignan

Le 13 septembre 1515 débute la bataille de Marignan, opposant la France de François 1er et ses alliés vénitiens aux mercenaires suisses qui défendaient le duché de Milan. La bataille de Marignan s'inscrit dans l'épisode historique des guerres d'Italie débutée par Charles VIII en 1494 avec pour objectif, notamment, le contrôle du duché de Milan. Ces guerres ont vu des suisses se proposer comme mercenaires. En 1499, ces derniers passèrent une alliance prévue pour dix ans avec le roi de France qui permit à Louis XII de s'assurer de la conquête du duché de Milan. Mais, le roi de France ne versant pas la solde prévue à ses mercenaires suisses, ces derniers changèrent de camps et contraignèrent les français à quitter Milan sans même livrer bataille. Milan fut reprise, à nouveau sans combat, par Louis XII, parvenu à s'adjoindre le renfort armé d'autres mercenaires suisses. En 1509, alors que l'alliance franco-suisses de dix ans prenait fin, le pape Jules II parvint à acheter le renfort des suisses. En 1511, ces derniers contraignirent, une nouvelle fois et sans bataille, les français à quitter le duché de Milan, et plus généralement à se retirer d'Italie.

A la mort de louis XII en janvier 1515, François 1er hérite du trône de France et ne cache pas ses ambitions de récupérer les territoires perdus en Italie. Il parvient d'abord à s'adjoindre le soutien des vénitiens, mais les négociations avec les suisses restent vaines. François 1er s'inquiète alors de s'assurer la neutralité du roi d'Angleterre Henri VIII et de Charles de gand, futur Charles Quint, et forme une armée formée de nobles français mais également d'allemands et de mercenaires originaires des Pays-Bas. Durant l'été 1515, les troupes aux ordres du roi de France franchissent les Alpes. Début septembre, la France se joua des dissenssions existantes au sein des armées suisses et de leurs divergences avec Milan dont le duc ne versait pas les sommes attendues par ces dernières. En conséquence, près de 10 000 confédérés rentrèrent en Suisse.

Décidés à marcher sur Milan, les français établirent leur camp près de Marignan. Le 13 septembre 1515, le cardinal Shiner, alors à la tête des troupes suisses, craignant de voir ses armes se déliter davantage encore, décide de provoquer la bataille. François 1er, lui-même à la tête de la cavalerie, lance une contre-attaque. Les combats font rage jusqu'à ce que l'obscurité de la nuit ne les permettent plus, et que chaque camps retrouve sa position. Dès le lendemain matin, les combats reprennent. L'arrivée des vénitiens, soutien des français, contraint les suisses à se replier dans Milan.

Cette victoire confère une aura particulière à François 1er. Roi de France depuis seulement quelques mois, il s'ouvre ainsi les portes de la conquête de la Lombardie, de la reconnaisance par le pape de son autorité sur le duché de Milan, la paix perpétuelle avec la Suisse. Ainsi, par cette victoire à Marignan, François 1er s'assurait d'asseoir sa puissance et sa reconnaissance sur l'échiquier européen.