11 septembre 1709 : bataille de Malplaquet

Au début du XVIIIème siècle, alors que Charles II d'Espagne vient de mourir sans descendance, l'Europe s'embrase. La France prend part à cette guerre de succession d'Espagne afin d'installer un souverain français à Madrid. Mais la guerre est dure et longue. La France, qui connaît plusieurs lourdes défaites, s'affaiblie tant sur le plan militaire qu'économique. A ces difficultés s'ajoute, en 1709, un hiver particulièrement rude causant des milliers de morts, de froid, de famine ou d'épidémies. Les français sont épuisés et questionnent, la Cour y compris, sur le bien fondé de cette guerre, mais pour Louis XIV les termes de la paix proposés par les puissances ennemies sont inacceptables. Un juin 1709 le roi de France s'adresse à son peuple et parvient à s'adjoindre son soutien.

Un peu partout sur le territoire des français se mobilisent, s'engagent dans l'armée ou financent l'effort de guerre. Sur le front la nomination du maréchal de Villars à la tête de l'armée des Flandres redonnent du coeur à des troupes pourtant lourdement vaincues à plusieurs reprises. Le 11 septembre 1709, dans le nord de la France, ces troupes des maréchaux de Villars et Boufflers font faces aux armées coalisées emmenées par le uc de Malborough et le prince Eugène de Savoie. Vers 9h du matin ces derniers donnent l'assaut. Les assauts des coalisés sont successifs mais, au prix de lourdes pertes, les français parviennent à les repousser. Vers 15h chacun des deux camps renoncent à repasser à l'attaque. Les français décident de leur repli mais les coalisés ayant subi de très graves pertes lors de leurs attaques (on compterait jusqu'à plus de 20 000 morts dans leurs rangs) préfèrent ne pas poursuivre les armées de Louis XIV dans leur retraite. Ces dernières peuvent alors asseoir leurs positions défensives, qui conduisent les coalisés à renoncer à toute tentative d'envahir la France.