26 août 1648 : journée des barricades

Le 26 août 1648, la reine Anne d'Autriche, qui assurait alors la régence au nom de Louis XIV depuis la mort de Louis XIII en 1643, fait arrêter René Potier de Blancmesnil et Pierre Broussel, deux conseillers au Parlement du Paris, en raison de leur opposition au cardinal Mazarin.

Ces arrestations secouent Paris et la violence usée par le pouvoir royal pour dissiper les attroupements qui s'étaient formés dans Paris ne fit qu'accroître la colère des parisiens, motivés par les leaders des milices bourgeoises. De nombreuses barricades sont levées dans les rues de Paris au cris de "vive le roi, point de Mazarin". Le Parlement de Paris, avec à sa tête son premier président Mathieu Molé, se rend au Palais-Royal afin de demander à la régente la libération des deux prisonniers, comme une condition sine qua non à un retour au calme. Mais Anne d'Autriche refuse d'accéder à cette requête, accusant le Parlement d'être à l'origine de cette rebéllion.

Quittant le Palais-Royal, les membres du Parlement sont menacés par la foule en colère. Mathieu Molé est menacé. On lui promet la mort s'il ne revient pas avec les prisonniers libérés, ou bien Mazarin comme otage. La délégation retourne alors au Palais-Royal et le Parlement tient séance en ces lieux et décide de la libération des prisonniers, avec l'assentiment, cette fois, d'Anne d'Autriche. Le peuple de Paris en est immédiatement averti, mais refuse de lever sa mobilisation tant que les deux conseillers arrêtés ne seront pas en liberté.

Le lendemain matin, la libération des prisonniers se fait sous les acclamations de la foule, mais il faut attendre le 29 août pour que le calme revienne véritablement dans la capitale.

Le président Molé saisi par les factieux, au temps des guerres de La Fronde, François-André Vincent (1779)