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France Focus
22 juillet 2019

22 juillet 1209 : siège et massacre de Béziers

Pour l'Église catholique, le catharisme - présent notamment dans le sud/sud-ouest de la France - constitue une hérésie. Ne parvenant pas à en venir à bout par la prédication, le Pape Innocent III et ses représentants en France décident de l'organisation d'une croisade à l'encontre des cathares ; ce sera la croisade contre les albigeois.

En juillet 1209, la croisade, forte de près de 20 000 hommes et dirigée par Arnaud Amalric, décide d'attaquer les régions où se concentrent les plus grandes populations cathares, et notamment le vicomté de Béziers. A Montpellier, Raimond-Roger Trencavel, vicomte de Béziers, rencontre le chef de la croisade dans l'optique d'une négociation devant éviter la guerre. Mais, la condition d'une soumission totale des cathares émise par Arnaud Amalric est inacceptable pour le vicomte. Le 21 juillet, il met la ville de Béziers en état de siège et part constituer une armée de secours.

Le 22 juillet 1209, les croisés installent le siège autour de la ville, celle-ci semblant trop fortifiée pour y pénétrer. Arnaud Amalric demande aux catholiques de quitter Béziers afin qu'ils ne partagent pas le sort qu'il réserve aux cathares. Mais seul l'évêque et quelques catholiques répondent favorablement à cette exigence. Pensant pouvoir saisir une opportunités, une troupes armées de Béziers sort de la ville et attaque une milice catholique isolée. Cette dernière met en déroute les bittérois et se lance à leur poursuite lorsqu'ils tentent de se replier dans la ville. La milice parvient alors à passer les fortifications de Béziers et commence un véritable massacre de la population, n'épargnant pas même ceux qui se réfugièrent dans les églises. Mis au courant, le Vicomte de Béziers sait qu'il ne peut porter secours à la ville. Il se réfugie dans la cité de Carcassonne qu'il prépare au siège mais il ne pourra pas éviter l'avancer de la croisade catholique.

C'est de cette épisode de l'histoire qu'est apparue la phrase "tuez-les tous, Dieu reconnaîtra les siens", attribuée à Arnaud Amalric par le chroniqueur cistercien Césaire de Heisterbach. Il semblerait, néanmoins, que cela soit une contre-vérité historique, le chef de la croisade n'ayant, probablement, pas prononcer ces mots.

croises_beziers

Les croisés et la prise de béziers, Paul Lehugeur, XIXème siècle

 

 

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