17 juin 1789 : les états généraux se proclament Assemblée Nationale

Il y a 230 ans, le 17 juin 1789, les états généraux se proclament Assemblée Nationale marquant ainsi l'amorce d'un changement de régime politique dont la conclusion sera la fin de l'Ancien Régime.

Depuis le 5 mai 1789, les trois ordres - Noblesse, Clergé et Tiers états - sont réunis en états généraux à la suite de la convocation de ces derniers par Louis XVI dans le but de trouver une sortie à la crise politique et surtout dans le but de remédier aux graves difficultés budgétaires touchant le royaume. Chaque ordre siège alors séparément. Après plusieurs tentatives, aucun accord entre les ordres ne semblent possible quant aux solutions à adopter. Le Tiers états appelle les deux autres ordres à se joindre à lui, s'estime davantage légitime. Si quelques députés issus du Clergé répondent à l'appel , c'est à un refus de la Noblesse qu'il doit faire face.

Le 15 juin 1789, Sieyès, membre du clergé mais député du tiers états, présente une motion sur la constitution des Communes (nom adopté par l'assemblée du tiers état) en Assemblée des représentants connus et vérifiés de la nation française. Mirabeau propose alors aux députés de prendre le nom de "représentants du peuple français". Le 17 juin 1789 un vote a lieu. C'est la motion de Sieyès qui l'emporte, et qui donne ainsi naissance à l'Assemblée Nationale.

Le premier acte de cette toute nouvelle Assemblée Nationale fut de décréter qu'elle serait en charge de décider la percetion des impôts et le règlement de la dette publique. Ainsi, en s'octroyant ce pouvoir, l'Assemblée Nationale s'impose comme un contrepoids au pouvoir royal, constituant ainsi les prémices de la fin de l'Ancien Régime et orientant le pays vers une monarchie constitutionnelle.