5 mai 1789 : ouverture des États généraux.

Le 5 mai 1789, Louis XVI ouvre les États généraux à Versailles. La dette colossale faisant craindre la faillite du Royaume et la révolte incandescente, conduisent Louis XVI à convoquer les États généraux, qui ne s'étaient plus réunis depuis 1614.

Pour Louis XVI et le gouvernement, les États généraux constituent comme un dernier espoir de faire accepter des réformes aux privilégiés, dans le but notamment de résoudre le problème de la dette du Royaume et de calmer les mécontentements du peuple. Pour cela, Louis XVI décide d'augmenter le nombre de voix représentants le peuple en doublant le nombre de membres du Tiers état (historiquement, chaque ordre était représenté à part égale, mais l'alliance de la noblesse et du clergé leur donnait une majorité incontestable).

Au sein de l'assemblée, les forces en présence sont l'aristocratie qui, bien que conservatrice, souhaite en finir avec l'absolutisme royal ; le Clergé, qui profite de la répartition de l'impôt et milite pour conserver ses acquis et sa place mais dont une partie est composée de curé de campagne plus proche du peuple ; le tiers état qui réclame davantage d'égalité, notamment fiscale, et la fin des privilèges.

Le 5 mai 1789, s'ouvre la séance royale, présidée par Louis XVI lui-même. Necker, ministre des finances du roi, lors de son discours, fait prendre conscience aux députés des difficultés économiques réelles du Royaume et indique la raison réelle de la réunion des États généraux : le déficit du budget. Les députés reprochent alors un manque d'ambition et de vision à Necker, premier échec des états généraux.

La suite des évènements ne sera pas plus en faveur du roi. En effet, l'impossibilité pour Louis XVI de faire accepter les réformes par l'aristocratie, ainsi que son hésitation entre répression et modernisation de l'État conduisent à l'échec les états généraux ; cet échec provoquant, notamment, l'accélération des faits révolutionnaires de l'été 1789.