4 mai 1897 : Incendie du Bazar de la Charité.

Organisé à partir de 1885, Le Bazar de la Charité est une oeuvre de bienfaisance. La haute société venait y vendre ou y acheter des objets, les profits étant destinés aux plus démunis.Organisé à divers endroits de Paris, il es transféré, en 1897, sur un terrain de la rue Jean-Goujon dans le 8ème arrondissement.

Le 4 mai 1885, deuxième journée de la manifestation, aux alentours de 16h30, l'éther de la lampe de projection du cinématographe - qui diffusait les premiers films des frères Lumières, s'embrasent. Alors que les particpants à la manifestation commencent à évacuer les lieux, le hangar, en bois, prend feu à grand allure. En environ un quart d'heure, le hangar est trasnformé en cendres, laisant entrevoir la catastrophe. On dénombre, en effet, 121 personnes décédées, essentiellement des femmes de la haute société. La Duchesse d'Alençon, soeur de Sissi l'Impératrice d'Autriche, fait notamment parti des victimes.

Cet évènement tragique inspira, par la suite, la légende du Fantôme de l'Opéra. Le Bazar de la Charité se tenait près de l'Opéra Garnier, et la légende raconte qu'un homme, défiguré par l'incendie, et inconsolable après la mort de sa fiancée durant la tragédie, serait parvenu à s'enfuir du drame grâce à un réseau de galeries souterraines l'ayant mené sous l'Opéra Garnier. Il aurait fait de ses galeries sa résidence. Quelques mystérieux évènements se seraient ensuite produit, comme la chute d'un lustre durant un spectacle et la mort d'un machiniste et d'une danseuse. Plusieurs témoins auraient vu, rôder dans les couloirs de l'Opéra, un homme défiguré. En 1910, Gaston Leroux, écrivain, se saisit de ces histoires populaires et en fait un roman à succès.