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France Focus
19 septembre 2019

19 septembre 1356 : bataille de Poitiers

En 1356, les relations entre la France et l'Angleterre deviennent, à nouveau, conflictueuse. L'Angleterre est, en effet, determinée à répondre à l'appel lancé par le frère du roi de Navarre de venir au secours de ce dernier alors qu'il vient d'être fait prisonnier par la France. Edouard III, roi d'Angleterre, confit alors à son fils Édouard, Prince de Galles, dit le Prince Noir, de mener une expédition militaire contre la France.

Débutée en août 1356, la chevauchée dirigée par le Prince Noir est dévastatrice. Les troupes anglaises s'emparent notamment de l'Auvergne, du Poitou ou encore du Limousin. Le roi de France, Jean II le Bon, parvient à former une importante armée qu'il dirige vers les troupes du fils du roi d'Angleterre. En septembre les armées se font face près de Poitiers. Se connaissant largement en infériorité numérique (on parle de 8000 anglais contre près de 80000 français), le prince britannique appelle à des négociations afin de trouver une issue pacifique à ce conflit. Il propose de restituer à la France l'ensemble du butin de sa chevauchée et offre une paix franco-britannique pour sept ans. 

Jean II le Bon refuse ces conditions et ordonne, le 19 septembre 1356, l'assaut. Mais les anglais ont solidement mis en place leur position défensive, contraignant les français à se lancer à pieds dans une bataille au corps à corps. L'avant-garde française est décimée par les archers les anglais. Les charges suivantes menées par les troupes françaises tombent dans ce même piège tendu par le Prince Noir. Constatant l'habileté de la défense anglaise et craignant la défaite, les seigneurs français composant le gros des troupes usent de leurs droits à se retirer de la bataille. Jean II le Bon ordonne à ses fils de se retirer, et attend, arme en main, l'assaut que s'apprêtent à donner les hommes du Prince Noir. Le roi de France, blessé lors du combat, est capturé. Mais de son attitude héroïque, il s'attire le soutien des français qui, pour ceux qui le peuvent, participent au paiement de la rançon qui permettra la libération du roi en 1360.

Pour le royaume de France, affaibli par cette humiliante défaite qui permet aux anglais de s'octroyer de nouveaux territoires, la captivité de Jean II le Bon est une source d'instabilité. En effet, c'est à Charles, duc de Normandie, que revient la charge d'assurer l'interim de la gouvernance du royaume en l'absence de son père. Il doit faire face à la virulence de l'oppostion au pouvoir royal qui profite de l'absence du roi pour se manifester ainsi qu'à une révolte paysanne, la Jacquerie.

Bataille_de_Poitiers_1356

Miniature de la bataille par le Maître de la Chronique d'Angleterre, tirée du Recueil des Chroniques d'Angleterre, BNF

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