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France Focus
25 juillet 2019

Grignan (Drôme, 26)

Au coeur de la Drôme provençale, à quelques kilomètres au sud de Montélimar et à mi-chemin entre Valence et Avignon, Grignan nous transporte dans un voyage à travers le temps dans les pas, notamment, de Madame de Sévigné dont la fille résidait dans le château surplombant le village à la suite de son mariage avec François de Castellane Adhémar, alors Comte de Grignan.

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Avant d'arriver au château, juché sur les hauteurs du village dromois, une déambulation dans les étroites ruelles offre un cheminement paisible durant lequel on se plaît à découvrir l'architecture du village, à commencer par la Tour de l'ancienne porte du Tricot qui fut édifiée au XIIIème siècle puis surélevée en 1600 afin qu'y soit ajoutée une horloge publique, la statue remarquable de Madame de Sévigné ou encore le lavoir du Mail, de 1840, pour lequel l'architecte s'est inspiré du Temple de l'Amour du Petit Trianon à Versailles.

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Le chemin de ronde, qui offre un panorama sur le village et la région, dessert le château, mais également la Collégiale Saint-Sauveur. Cet édifice remarquable fut construit au XVIème siècle à la demande de Louis Adhémar de Monteuil, proche de François 1er. La particularité que présente ce bâtiment réside dans son toit, un toit constituant une terrasse pour le château. La collégiale Saint-Sauveur abrtie, également, le tombeau dans lequel réside Madame la Marquise de Sévigné.

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On découvre, ensuite, le château de Grignan. Remarquable palais, de style renaissance, fondé par la lignée des Adhémar à partir du XVème siècle sur les fondations de la fortresse médiévale du Xème siècle. En 1533, le château de Grignan reçoit la visite de François 1er grâce à son propriétaire d'alors, Louis Adhémar, qui devint par la suite ambassadeur du roi. Mais c'est au mariage, en janvier 1669, de François Adhémar de Monteil avec Françoise-Marguerite de Sévigné, que le château doit sa grande renommée. En effet, lorsque Françoise de Sévigné quitta Paris pour s'installer à Grignan avec son mari, une correspondance épistolaire, rendue fameuse par l'histoire, débuta entre elle et sa mère, Madame La Marquise de Sévigné. Madame de Sévigné séjourna à plusieurs reprises au château de Grignan avant d'y décéder en avril 1696. En ruine, le château fut reconstruit au début du XXème siècle, à l'identique, grâce au soin de Marie Fontaine qui en fit l'acquisition en 1912.

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Grignan se laisse ainsi agréablement découvrir ; une déambulation intertemporelle à travers les ruelles de ce village drômois dont l'ascension des ruelles permet d'atteindre les points de vues panoramiques aux quatres coins cardinaux. Madame de Sévigné, dont l'aura semble envelopper le village, observant les paysages depuis les terrasses du château, se plaisait ainsi à vanter cette "belle et triomphale vue".

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