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France Focus
29 mars 2019

La Collégiale Saint-Barnard (Romans-sur-Isère, 26)

Berceau de la ville de Romans-sur-Isère, la collégiale Saint-Barnard est un édifice religieux remarquable, dont l’histoire débute dès le IXème siècle.

C’est, plus précisément, en 838, que Barnard, alors archevêque de Vienne, fit bâtir sur les rives de l’Isère une abbaye bénédictine. Mais, à peine deux décennies plus tard, en 860, les normands réalisent une percée dans la vallée du Rhône. La première église n’y survit pas, et il faudra attendre près de 250 ans pour que la reconstruction soit entreprise par les archevêques de Vienne, l’abbé David, puis Fortunius.

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Alors que la reconstruction était encore inachevée, l’entente entre les moines bénédictins de Saint-Barnard et Sobon, archevêque de Vienne de 927 à 949, se dégrade. Vers 932, Sobon confie alors la mission à Silvion de Clérieu, noble du Dauphiné, de mener une expédition punitive contre l’abbaye, qui est alors pillée et incendiée par la troupe armée. Le lieutenant de l’archevêque conservera de cet épisode le nom de Silvion l’incendiaire. Les moines bénédictins sont alors remplacés, entre 932 et 939, par un collège de chanoine, qui donne ce nom de collégiale à ce site.

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08 - romans - bloc 2C’est au début du Xième siècle que la collégiale va connaître un véritable essor. Léger, descendant de Silvion l’incendiaire, abbé de Saint Barnard et archevêque de Vienne entrepris, en effet, de développer la collégiale Saint-Barnard. Il fait notamment construire, à proximité, le « vieux pont », autour duquel la ville de Romans-sur-Isère va se développer.

L’église sera, par la suite, soumise, de nouveau, à rudes épreuves. Des incendies, accidentels, des attaques comme celle menée au XIIème siècle par le Comte d’Albon, fondateur du Dauphiné, détruisirent l’édifice en tout ou parties.

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Reconstruite au XIIIème siècle, l’église fut de nouveau endommagée, entre 1562 et 1567, lors des guerres de religion. S’en suit alors une lente reconstruction, qui ne finira de s’achever que vers 1720. La Révolution de 1789 s’attaqua, à son tour, à l’église. Le cloître roman du XIème siècle n’y survit pas, et certaines parties de l’église sont vendues à des particuliers. Puis, malgré le classement de l’église au Monuments Historiques par Mérimée en 1840, le cloître fut détruit, puis ce fut le tour d’une galerie. Par la suite, en 1940, le Vieux Pont fut dynamité, l’explosion soufflant, également, les vitraux.

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Au-delà de son histoire, tumultueuse, cet édifice religieux, qui semble devoir survire au temps, est remarquable également par son architecture. Construite en molasse, elle croise, grâce à sa traversée des siècles, les styles romans et gothiques. Son intérieur, quant à lui, nous révèle, notamment, des peintures murales nous ramenant au XIVème siècle, ainsi que de somptueuses sculptures de personnages bibliques.

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